Dans toute sagesse on parle d’«acceptation».
Généralement nous acceptons ce qui est agréable et nous refusons ce qui est désagréable.
Nous nous sentons alors séparé de la réalité et nous souffrons. Graf Durkheim raconte cette histoire dans « dialogue sur le chemin initiatique » avec Alphonse Goettmann.
« Il faut accepter la défaite… accepter de ne pas faire semblant de ne rien avoir. On doit dépasser la résistance que l’on a en soi-même, c’est une sorte d’humilité vis-à-vis des forces qui nous dépassent… c’est ainsi que deux chevaliers japonais se battaient à l’épée… Au cours de la lutte, l’un fit tomber l’autre de son cheval et l’épée roula au loin. Le vainqueur descendit de cheval, et au lieu de tuer sa victime, il écarta les jambes et lui ordonna de passer en-dessous par mesure d’humiliation extrême. C’est ce que fit le cavalier vaincu, alors le vainqueur ramassa son épée, la lui tendit, et le releva en disant: « c’est toi qui a gagné le véritable combat! »
La résignation et l’héroïsme sont deux manifestations du moi existentiel.
Accepter… oui, se résigner… non!