Entretien avec la théologienne et écrivaine Marion Muller-collard qui apporte des pistes de réflexion sur la fin de vie durant les états généraux de la bioéthique.
Cet entretien date de 2018 mais fait écho avec ce que nous vivons aujourd’hui. Elle évoque cette nécessité de se questionner afin de retrouver un équilibre. Bénéficier des progrès de la science et en même temps pouvoir accueillir notre vulnérabilité et notre finitude.
Nos ressources ne sont pas illimitées, nous sommes dans un monde fini et nous devons veiller à ce que les moyens et l’énergie qui sont mis aux services de l’un (la science et l’utilisation des technologies modernes) ne se fassent pas au détriment de l’autre (l’accompagnement humain et la présence pour accompagner nos fragilités).
Extrait de l’interview: « Nous sommes tous au bénéfice du progrès médical, le progrès est dans notre ADN humain, il fait partie du sel de la vie et du gout de l’humain de découvrir d’avancer, de faire reculer ses limites, cela me parait essentiel, mais parallèlement à cela, je crois que nous sommes marqués du sceau de la vulnérabilité, je crois aussi qu’au sein de cette vulnérabilité peuvent émerger des lieux de fécondité, de créativité inouïs, et donc mon soucis bien sûr, n’est pas de freiner le progrès mais de poser la question : ‘qu’est-ce que notre société met en place parallèlement, en même temps qu’elle dépense énormément d’argent et d’énergie dans le progrès, pour travailler à notre capacité à accueillir nos fragilités?’(…)
(…) Il me semble que nous sommes en train de fragiliser notre système immunitaire devant notre capacité à répondre au malheur, et que quel que soit le progrès nous sommes encore des êtres finis, nous sommes marqués du sceau de la finitude, nous sommes marqués du sceau d’une certaine précarité physique et que l’on a besoin de faire un travail spirituel… et peut être un travail sociétal pour accueillir cette partie de notre humanité »
Retrouvez l’interview complète ICI ou via le lecteur ci-dessous :